Le concept de notre pension

Nous avons pensé et réfléchi notre pension pour respecter au mieux les besoins fondamentaux des chevaux, en terme de vie sociale, de sommeil, de nourriture et de déplacement. 

plein de chevaux qui broutent  dans les Prés d'Eden
Quels sont les besoins fondamentaux des chevaux ?
cheval qui se roule aux prés d'Eden
chevaux qui broutent  dans les Prés d'Eden
Se déplacer. Dans la nature, le cheval se déplace une à deux heures par jour, essentiellement pour aller d’un point de ressources à un autre : eau, nourriture, abris, congénères… Par ailleurs, un environnement adéquat (comprendre : avec des sols variés, une alimentation adaptée, des déplacements favorisés) permet aux pieds de fonctionner sainement. Si l’on y ajoute un parage physiologique, qui aide le pied à de se développer correctement et traite ou prévient efficacement les pathologies de l’appareil locomoteur (naviculaire, hi/lo, fourbure, abcès, pourriture de la fourchette…), on obtient un cheval libre de ses mouvements, à l’aise sur sol dur comme sur sol mou, exempt de la plupart des soucis de pieds que le cheval ferré connaît.
Manger. Le cheval est un herbivore strict, monogastrique, qui passe environ 16h par jour à se nourrir à l’état naturel pour couvrir ses besoins. Son estomac, de taille relativement petite, est fait pour de petits repas réguliers : c’est d’ailleurs pour cela que le cheval produit constamment de l’acide gastrique, même lorsqu’il ne mange pas.
Boire : Un cheval boit en moyenne 20 à 40 litres d’eau par jour – quantités qui peuvent doubler ou tripler en fonction du travail et de la chaleur.
Dormir. Le cheval consacre 5 à 7 heures sur 24 au repos, essentiellement la nuit. On distingue les phases de repos debout – le cheval somnole, yeux mi-clos et lèvre inférieure pendante – et le repos couché – permettant notamment le précieux sommeil paradoxal. Le cheval a besoin de se sentir en sécurité pour entamer une phase de sommeil couché, et donc d’avoir des congénères qui veillent autour de lui.
Avoir une vie sociale (c’est-à-dire besoin de communiquer/interagir et de se sentir en sécurité au sein d’un groupe). Le cheval a besoin d’entretenir des relations avec ses pairs. A l’état naturel, l’unité de base du cheval est un « mini-troupeau » – une cellule familiale de 4 à 6 individus le plus souvent, permettant des interactions variées avec des individus de différents âges et sexes. La nature des activités que le cheval entretient avec ses pairs est très variée : grooming, jeu (pour les jeunes chevaux essentiellement), démonstration de dominance (poursuite, signaux de menace, position des oreilles en arrière), chasse-mouches en tête-bêche, proximité physique…
plan équipistes aux Prés d'Eden
En quoi notre pension a-t-elle été pensée pour répondre au mieux aux besoins fondamentaux des chevaux ?
  • L’organisation en équipistes favorise les déplacements sur la piste (de plus de 1,2 kilomètres), pour passer d’un point d’intérêt à l’autre (abri, foin, abreuvoirs, zone de roulade…).
  • Les chevaux vivent en groupe stable, ce qui leur permet de développer librement des affinités et de constituer en fonction des sous-groupes (tel qu’il le ferait dans des conditions naturelles).
  • Les chevaux ont accès à l’herbe la plupart de l’année, sur les 10 hectares de prairie pâturées. Le cas échéant, ils disposent de foin à volonté, en filet de slowfeeding. Les mailles des filets permettent de ralentir l’ingestion du foin – c’est-à-dire d’éviter une surconsommation menant à l’embonpoint, de prolonger le temps de mastication (la salive neutralisant l’acidité gastrique de l’estomac) et de réduire l’ennui. En outre, le cheval ne passe alors le nez dans le roundballer pour remuer le foin, ce qui lui évite d’inhaler la poussière et réduit les risques en cas d’allergie ou d’emphysème.
  • Le foin est fait sur place dans des conditions les plus favorables possibles, puis stocké sous abri.
  • La pension propose de distribuer une ration quotidienne durant la saison froide, fournie par le propriétaire.
  • Des blocs à lécher de fabrication maison sont également laissées en libre-service toute l’année, intégrant dans leurs recettes des plantes permettant de répondre à différentes problématiques : fortifier le système immunitaire, permettre une bonne gestion du parasitisme, aider à une bonne mobilité, offrir un apport en minéraux et oligo-éléments…
  • Deux grands abris permettent aux chevaux de se protéger des intempéries – pluie ou chaleur. Ils sont assez spacieux pour que les chevaux dominés y trouvent également une place en sécurité. Les chevaux peuvent également s’abriter dans la zone de forêt ou le long des haies – lesquels permettent également de favoriser la biodiversité.
  • Des abreuvoirs automatiques permettent aux chevaux d’avoir une eau propre et fraîche à volonté.
  • Une vermifugation raisonnée est de mise, grâce à des coproscopies régulières. Cela évite les résistances de la part des vers et limite l’impact néfaste des vermifuges sur la flore digestive du cheval.